Barrault ChristopheLa préparation a commencé mi-juillet mais avec une motivation moindre que ma préparation de l'année dernière (marathon de Tours 2014 bouclé en 3 h 11 mn 41). Les séances de fractionné ont été difficiles mais j'ai réussi à faire des sorties longues.
Dimanche matin, réveil à 5 h. Sur la route, nous rencontrons de nombreuses nappes de brouillard. Arrivés à Tours vers 7 h 30, nous retrouvons Nathalie et Hervé qui avaient récupéré nos dossards la veille (merci à eux). Nous nous préparons, faisons un footing de 3 mn et nous nous dirigeons vers la ligne de départ à 8 h 45. 
C'est sous un soleil radieux (comme souvent lors des 10 et 20 km de Tours) que le départ est donné à 9 h. Je suis dans le sas des 3 h 15, à coté des meneurs d'allure. Les premiers kilomètres sont un peu difficiles, il faut mettre la machine en route. Au bout de 3 km, le moteur commence à être chaud et je prends mon rythme (13,5 km/h) : avec un groupe d'une dizaine de coureurs, nous lâchons petit à petit les meneurs d'allure des 3 h1 5. Nous quittons Tours et prenons la direction de Villandry. Le parcours est légèrement différent de l'année dernière où nous sommes sur une départementale jusqu'au km 7 (l'année dernière dernière nous avions récupéré la piste cyclable sur les bords du Cher qui avait posé des problèmes car elle était étroite). Nous récupérons cette piste cyclable au bout du 7èe km. J'aperçois devant moi (à environ 2 mn) les meneurs d'allure des 3 h 00. Je sais que je suis un peu rapide car, vu ma préparation qui n'a pas été optimum, mon objectif est de terminer en 3 h 15 – 3 h 20. Mais, tant pis, je me dis qu'on verra bien : ça passe à ce rythme ou ça casse. Nous sommes sur les bords du Cher : le cadre est sympathique et très verdoyant. Cependant, le public est peu nombreux sur cette partie. Au 13e km, 3 avions de chasse passent au dessus de notre tête car ils se dirigent vers Tours pour donner le départ des 10 kms. Le 16e km est l'entrée sur la commune de Savonnières. Le public est très présent et les encouragements très fournis (cela stimule). A cet endroit, sur la droite, se trouve le circuit de marathon mais avec 5 km de plus où j'aperçois quelques coureurs. 

Nous arrivons ensuite à Villandry où nous entrons dans le parc du Château ; nous longeons sur 100 m le jardin potager (l'année dernière, nous avions fait le tour du potager mais celui-ci comprenait beaucoup de virages d'où la modification du parcours). A la sortie du château, nous retournons sur les bords du Cher en direction de Savonnières.
J'ai un petit passage à vide et décide de ralentir un peu. Malheureusement, nous n'étions que 3 et mes 2 compagnons de route continuent. Je me retrouve seul et passe au semi en 1 h 33. Je me dis que le deuxième semi risque d'être long. A ce moment, j'aperçois sur l'autre rive du Cher les meneurs d'allure des 3 h, ils ont environ 1 km d'avance. 

Passage sur le pont à Savonnières pour traverser le Cher avec la montée sur le pont sur des pavés. Mais les encouragements de la foule placée à cet endroit permettent de passer ce casse pattes sans trop de difficultés. De l'autre coté du Cher, j'aperçois les meneurs d'allure des 3 h 15 à environ 1km derrière moi. Je suis donc seul mais je garde mon rythme (entre 13 et 14 km/h). Cette deuxième partie du parcours se déroule en direction de Tours  entre le Cher et la Loire mais avec un léger vent de face. Au 26e km, un coureur de Vendôme me rattrape, je trouve que son rythme me va et je m'accroche. Mais, au bout de 4 km, il ralentit, alors je reste à mon rythme. Sur cette partie, nous remontons 2 fois sur la digue de la Loire (vers le 28e km avant Berthenay et le 34e km avant St Genouph) qui sont deux petits casse-pattes. Les muscles des jambes commencent à se durcir mais, dans la tête, je vais de ravitos en ravitos (soit tous les 2,5 kms) : le mental prend le dessus sur les jambes dont le cycle devient machinal. De plus, le public est beaucoup plus présent sur cette partie du circuit et nous encourage par nos prénoms (ceux-ci sont indiqués sur nos dossards). J'arrive à ne pas m'arrêter sur les derniers ravitaillements (contrairement à l'année dernière) et reste toujours à une allure constante (entre 13 et 13,5 km/h). Je vois des coureurs s'arrêter brutalement car ils ont des crampes. J'arrive dans la banlieue de Tours (à La Riche) puis le dernier ravito. Un kilomètre plus loin, je retrouve le circuit des 10 et 20 km. De l'autre cotés de la route, passent les coureurs du 20 km qui entament leur deuxième boucle (les 20 kms de Tours correspondent au parcours du 10 km  à parcourir 2 fois). Puis arrive la dernière ligne droite (environ 500m) avec une foule très nombreuse : les encouragements et les cris sont nombreux mais cette dernière ligne droite est difficile. Je sers les dents et passe la ligne en 3 h 08. 

Je m'appuie sur les barrières et je vois mon partenaire de club Barnay (Lascombes) me féliciter. Il a franchi sa ligne d'arrivée en même temps que moi (il a fait un super temps sur 20 km en 1h18 – le 20 km étant parti à 10 h 50). Je récupère, mange et je retrouve un autre ami Bubu (Viollet) qui n'a pas terminé sa course mais a fait un entraînement sur une trentaine de kilomètres. Un peu plus tard, je retrouve Hervé et Nathalie Aldebert (qui ont terminé leur marathon respectivement en 4 h 07 et 4 h 29 – bravo à Nathalie pour son premier marathon et félicitation à Hervé pour avoir préparé son épouse à cet effort). Je retrouve également les autres coureurs de l'US Le Poinçonnet jogging qui ont participé aux 20 km et, pour la plupart, sont heureux de leur performance et de l'ambiance autour de la course. Félicitations également à Calou (Pascal Casasas) que je n'ai pas vu mais qui a participé et terminé le marathon.