L'Echo du Berry Running Challenge

Mon dernier marathon

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vendredi 8 février 2013

001 - David Miaux (Déols), 3 h 54 au marathon d’Annecy en 2012

Miaux David« Le marathon d’Annecy se déroule à la mi-avril.  Mon objectif était de passer sous les 3 h 50. J’ai suivi un programme à partir du site « http://www.runirina.com » dirigé par Irina Kazakova qui a un record de 2 h 30 sur marathon. Il reposait sur 3 sorties par semaine pendant 10 semaines. Lundi : endurance  Mercredi : Fractionné et vendredi : endurance.  Le jour J, j’ai eu de très bonnes sensations malgré la pluie qui ! n’a pas cessé tout au long de la course ! 3 h 54 mn 43 à l’arrivée dans une superbe ambiance ». 

002 - David Gaultier (Déols), 4 h 05 au marathon de Toulouse en 2012

Gaultier David« Le marathon de Toulouse se déroule à la fin du mois d’octobre. Mon objectif était de passer sous les 4 heures et je me suis préparé 8 semaines pour cela avec 3 ou 4 footings par semaine dont une sortie longue et un semi au milieu de la préparation. La course s’est bien passée, dans une très bonne ambiance avec des chanteurs et orchestres tout au long du parcours comme à Paris, même si la météo était fraiche (3° C) et qu’il y avait pas mal de vent. J’ai réalisé 4 h 05. A l'arrivée tout est fait pour le coureur pour l'après course (alimentation + soins) ».

003 - Dominique Pichon (Mers-sur-Indre), 3 h 15 au marathon de La Rochelle en 2012

Pichon Dominique« J’allais à La Rochelle avec l’objectif de réaliser 3 h 15. Je me suis préparé à raison de 4 sorties par semaine pendant 12 semaines. J’ai fait 1 h 29 au semi de la Pomme à Neuvy St-Sépulchre, quatre semaines avant le marathon. J’étais très impatient d'arriver au jour J avec tous mes amis. Pendant la course, tout c'est bien passé sauf les cinq derniers kms ou j'ai senti les crampes arriver. Je n’avais sans doute pas suffisamment d'eau sur moi étant donné que je ne m'arrête jamais aux ravitaillements. Après l’arrivée, franchie en 3 h 10, c’est beaucoup de joie et de fierté par rapport à mon dernier marathon de la même année au mois d'avril à Cheverny en 3 h 21. L’ambiance était très bonne avec une très grande organisation. Bravo à tous ces gens ».

samedi 9 février 2013

004 - Gilbert Goimard (Le Poinçonnet), 3 h 42 au marathon de Paris en 2012

Goimard Gilbert« J’ai participé au marathon de Paris, le 15 avril 2012. Mon objectif était de terminer entre 3 h 30 et 3 h 35. J’ai suivi un plan d’entrainement pour m’y préparer sur 12 semaines sur l’objectif 3 h 30. Avant le départ, ce n’est que du bonheur d'être sur les Champs Elysées parmi 40 000 coureurs. Pendant, comme toujours je me sens des ailes et je pars trop vite mais que c'est beau d'être là (l'ambiance, les bonnes sensations, les monuments, les encouragements). En revanche, les dix derniers kilomètres, c'est plutôt "Mais qu'est-ce que je fous ici !". Après, c'est trop dur !!! J'ai fini, mais quelle galère ! Chrono : 3 h 42. Je vais me rabattre sur les semis, moins de prépa et plus à ma portée. Une heure après l'arrivée, j'ai déjà changé d'avis : pour le prochain, je vais rester sur un objectif à 3 h 40. Mais bon l’ambiance sur le marathon était vraiment super ! Vu que je n’en ferai pas des centaines, je privilégierai les grands marathons pour l'ambiance et les parcours prestigieux ».

005 - Patricia Tortès (Bourges), 3 h 23 au marathon d’Avermes en 2011

02f-tortes.jpg«  Mon dernier marathon remonte à juin 2011 à Avermes dans l’Allier. Il s’appelle le marathon des îles. Mon objectif était de passer sous les 3 h 20. Pour ma part, j’ai suivi une préparation comportant 4 à 5 entrainements par semaine et 3 les deux dernières semaines. Pas de stress, pas de régime particulier, juste du gâteau sport le matin de la course, trois gels pendant la course et de l’eau. A l’arrivée, un chrono de 3 h 23. Très bonne ambiance, marathon “familial”, peu de participants, avec le prénom inscrit sur le dossard tous les spectateurs encouragent, parcours non plat, il y a deux côtes assez difficiles, il s’agit de 3 boucles. Après la course un bon plateau repas dans la bonne humeur avec les autres athlètes ».

lundi 25 février 2013

006 - Denis Journoux (Buzançais), 3 h 36 au marathon de Cheverny 2011

Journoux Denis« Le marathon que j'ai préféré, c’est Cheverny en avril 2011. Mes objectifs sont toujours les mêmes depuis que je cours, autrement dit finir et prendre du plaisir en moins de 4 heures, tout de même ! Je me suis préparé avec les Stars du club de Buzançais, à raison de deux sorties de 1 h30 sur route, chemins et un peu de côtes, les mardi et jeudi, et une sortie de 2 h 30 à 3 h, le dimanche. J’y ajoutais de temps en temps un peu de VTT, 1 h 30, le samedi.
Avant la course, j’étais plutôt impatient avec quelques maux de ventre. Après le départ célébré dans une bonne ambiance avec une fanfare, il m’a fallu une bonne demi-heure de course pour me sentir bien dans mes baskets et avoir une bonne ventilation. Je me suis bien appliqué à me ravitailler régulièrement. Pour moi, c'est très important de boire et de manger à chaque fois que je le peux. J’ai franchi la ligne en 3 h 36. Mon meilleur chrono. Après la course, j'avais profité des massages de l'organisation qui m’ont fait beaucoup de bien… et les bières avec les potes du club également ».

007 - Christophe Colin (Le Poinçonnet), 3 h 57 au marathon de Paris 2012

Colin Christophe« J'ai effectué mon dernier marathon qui était aussi mon premier avec mon club, l’US Le Poinçonnet Jogging, à Paris le 15 avril 2012. Mon objectif était de mettre 4 heures. J'ai suivi un plan d'entrainement Asics sur 12 semaines à raison de 4 séances hebdo. J'ai aussi fait un régime dissocié la semaine précédant la course. Le jour J, j'étais plutôt impressionné par la foule (35 000 personnes), je n'ai pas eu de sensation de stress, peut- être grâce à une bonne préparation. Je me suis senti bien dès le départ, nous étions encouragés par le public, il y avait une ambiance de fête. Par endroits, je me croyais dans une étape du Tour de France. Il y avait de la musique aussi. J'ai commencé à avoir des crampes vers le 33e kilomètre, il m'a fallu alterner avec de la marche, puis je me suis accroché pour finir les deux derniers kilomètres en courant. C'était un beau parcours. J'ai mis 3 h 57' 56". Bilan : super, je conseille de faire ce marathon au moins une fois ».

jeudi 18 avril 2013

008 - Christophe Aufrère (Châteauroux), 2 h 54 au marathon de Paris 2012

Aufrere christophe« Mon objectif était de battre mon record et descendre enfin sous les 2 h 58, sachant que j'avais déja fait deux fois 2 h 59 et trois fois 2 h 58 sans parvenir à faire moins. Ma préparation s’est étalée sur 8 semaines à raison de 4 séances par semaine, avec les coureurs de la Berri qui préparaient Cheverny. Mon plan d'entrainement a été réalisé par Philippe Louviot. Côté diététique, dernière semaine, pâtes tous le soir et super repas la veille au soir – soupe asiatique, rouleaux de printemps, dinde avec riz - à conseiller à tous les marathoniens. Le jour J : petit déj environ 3 heures avant le départ, transfert en métro pour arriver sur la ligne 1/4 d'heure avant le départ, il fait froid mais cela ne me gène pas. Enfin le départ, nous avons été retenus près de 3 minutes après les sas les mieux placés. Le départ par vagues, c'est bien : comme ça, on est sûr de ne pas rattraper les Kenyans ! Durant les 7-8 premiers kilomètres, le diesel chauffe doucement, quelques zig-zags pour doubler des coureurs... Après le dixième, les sensations sont bonnes, je mets le régulateur sur 15 km/h, cela me permettra de passer au 15e en 1 h 01 et au 30e km en 2 h 02. Je double Karine (Mesnard), avec qui j’ai fait le déplacement, vers le 16e, sans penser qu'elle aura des ennuis plus tard, et Benjamin Bretaudeau de la Berri au 29e, qui finira en moins de 3 heures. Nous échangeons à chaque fois quelques mots d'encouragements. Je double Zorro également ! Sur les quais, j'ai l'impression de voler, je n'arrête pas de doubler... tout juste si je vois la tour Eiffel. A partir du 32e, le mal aux cuisses et aux adducteurs montent doucement. Je faiblis régulièrement, débranche le cerveau. Au 36e, je fais un rapide calcul, il ne faut pas lâcher et je ferai moins de 2 h 55 ! Dans le bois de Boulogne, je ne vois plus que la ligne bleue. Les kilomètres en font deux... J'ai l'impression de ne plus doubler personne. Enfin, le panneau du 42e kilomètre, je lève les bras une fois, deux fois, la ligne n'arrive pas. Enfin elle est là, je regarde le chrono - 2 h 54 - je ne vois pas les secondes, je rerelève les bras. J’ai pris de l’eau et un sucre à tous les ravitaillements, sauf au 40e kilomètre où j’ai fait l’impasse. Chrono réel : 2 h 54 mn 44. Un immense plaisir ! Ambiance vraiment extra, c'était mon 3e marathon de Paris et je ne connais pas d'autre course où il y a un tel monde tout le long du parcours. Avec la musique, il y avait même des passages où c'était assourdissant. On a parfois l'impression d'être sur une étape de montagne du tour de France et que c'est nous les coureurs. Quel pied ! « 

009 - Benjamin Bretaudeau (Châteauroux), 2 h 59 au Marathon de Paris 2012

Bretaudeau Benjamin« Avec un record en 2 h 56 sur le marathon de La Rochelle en 2011, mon objectif était de descendre à Paris sous les 2 h 55. J’ai suivi un programme établi par Laurent Herbreteau basé sur 4 séances hebdo. Je n’ai pas suivi de préparation diététique spécifique, mais observé une attention générale sur l'hygiène de vie. J’ai de bonnes sensations le matin de la course, avec envie d'en découdre. Tout se passe bien jusqu'au 32e km, où les choses se corsent pendant 3 km. Plus de forces, je marche quelques mètres avant que les sensations reviennent un peu pour les derniers kilomètres. Mon chrono : 2 h 59 mn 18. Après la course, je suis lucide mais je sens que physiquement cela a été dur. J’ai pris eau, gels, morceaux de banane aux ravitaillements. Super ambiance, beaucoup de foule, encouragé sur la quasi totalité du parcours. Bilan : déçu sur le coup, puis finalement content d'avoir terminé et de m'être arraché jusqu'au bout. C'était mon troisième marathon et c'est celui où j'ai le plus souffert ».

010 - Ludovic Mesnard (Le Poinçonnet), 3 h 58 mn au marathon de Paris 2013

Mesnard Ludovic"A force d'en parler, je me suis décidé à l'automne à m'inscrire au marathon de Paris en même temps que ma gazelle. Le plus dur pour moi est alors de trouver le temps de me préparer sérieusement. J'ai toujours plus ou moins couru - je jouais milieu de terrain défensif au foot - mais jamais au-dessus du semi-marathon (sur la Pomme à Neuvy-Saint-Sépulchre ou à Chateauroux) et mes séances de footing dépassent rarement l'heure. Avant d'entamer un cycle de 10 semaines de préparation à compter de la mi-janvier, je m'oblige dès le 9 décembre à une sortie de 18 km en ville chaque week-end. Dès la mi-janvier, "j'essaie" de suivre le programme "Objectif 3 h 30 à la sensation" trouvé dans un numéro spécial de Jogging international. Je me soumets tous les mercredis... ou presque à une séance de 30 mn au seuil. Les semaines passent (notamment une séance de 1 h 45 seul en forêt qui m'a paru interminable) et les premiers tests grandeur nature se présentent : semi de Vierzon 1 h 39 (en finissant bien), 4 semaines avant Paris, et la semaine suivante semi de Châteauroux 1 h 34 (le mors aux dents dans les 5 derniers km). J'ai de bonnes sensations, mais toujours la même inquiétude : est-ce que je tiendrais la distance ? J'enchaîne, deux semaines avant le jour J, avec une séance de 2 heures (2 h 30 étaient prévues) un samedi matin et 45 mn sur le 10 km de la Villaréenne, l'après-midi. Toujours pas convaincu que je tiendrai la distance... Dix jours avant, plus d'envie, je zappe quelques séances et je m'aligne sur le 11 km du Tour de l'étang de Saint-Août où je me sens pousser des ailes. De superbes sensations - je remets du gaz à la demande - et un classement dans le Top 15 étonnant ! Dernière semaine, je surveille mes repas : pâtes ou riz à tous les étages et gâteau Fenioux en fin de semaine. Je me suis inscrit dans le sas des 3 h 15, histoire de ne pas être dans la cohue, mais mon objectif est de réaliser entre 3 h 30 et 3 h 50. Je dors étonnamment bien avant l'évènement. Je fais un très bon repas équilibré la veille. Je me sens bien, même si ma crainte de la distance et de devoir affronter le fameux mûr n'est pas dissipée. J'ai ma "cartouchière" Fenioux autour de la taille avec des gels à prendre au départ, puis aux 10e, 20e, 30e, 35e et 38e kilomètre. Il y a beaucoup de monde au départ sur les Champs-Elysées - des athlètes venus du monde entier - et le soleil, même si le fond de l'air est frais. On entend un coup de pistolet, mais il nous faudra patienter 4-5 bonnes minutes avant d'avancer. Je passe la ligne de départ 6 minutes après le départ officiel. Je déclenche mon chrono sur la ligne. Les premiers hectomètres sur les Champs-Elysées donnent la cadence et je suis étonné de ne pas être finalement gêné devant le record de participants (40 000). Il y a beaucoup du monde sur et autour du macadam après la Concorde, rue de Rivoli. Je déroule sur les 5 premiers kilomètres (4 mn 56, 4 mn 50, 4 mn 41, 4 mn 44, 4 mn 36). Je suis un peu en avance sur mon temps de passage au 5e kilomètre (23 mn 47 au lieu de 25 mn pour boucler les 42,195 en 3 h 30 soit à 12 km/h). Pas de souci particulier jusqu'à la mi-course, même si je commence dès le 19e kilomètre à avoir hâte d'être dans la deuxième moitié du parcours. Pas bon signe. Je passe le semi en 1 h 44 et quelques secondes, pile poil dans l'objectif des 3 h 30, avant d'aborder les quais au pied de Notre-Dame et les fameux "tunnels" redoutés des coureurs. 26e kilomètre, je commence à sentir une douleur derrière la cuisse qui monte jusqu'à me provoquer une crampe m'obligeant à marcher. J'atteins le 27e kilomètre, sur la voie Georges Pompidou, 9 mn 32 plus tard ! Les kilomètres suivants devant la Tour Eiffel et Porte d'Auteuil sont (déjà) plus pénibles - d'autant que ma partenaire a mis le clignotant au 30e ce qui ne me remonte pas le moral - avec des crampes récurrentes près des genoux : 5 mn 07, 5 mn 12, 5 mn 26, 5 mn 28, 5 mn 46, 6 mn 01, 6 mn 21, 6 mn 50, 7 mn 01. Le nez sur le mur ! Dès lors, les sept derniers kilomètres s'avèreront particulièrement pénibles entre crampes, marche et course lente : 52 minutes pour franchir la ligne. Je remets du carburant (gels Fenioux) avant l'heure (34 et 37e kilomètres), mais rien n'y fait : la distribution est défaillante, le moteur HS. Je ne suis pas le seul dans ce cas dans le bois de Boulogne où les naufragés se comptent par dizaines, se tirant les crampes, s'allongeant, titubant. Un spectacle apocalyptique et il reste encore deux bornes !!! Je me fais doubler par une coureuse qui pourrait être ma grand-mère... Les spectateurs m'encouragent dans le dernier kilomètre à ne pas me résigner, mais la douleur (crampes généralisées aux deux jambes, bientôt sous la voute plantaire) m'empêchera de finir avec "dignité". Je passe quand même la ligne avenue Foch en courant avec l'Arc de Triomphe en toile de fond. 3 h 58. Un chrono aussi mémorable que laborieux. Le mal aux jambes est tenace après la ligne, il le sera encore davantage à J + 2 et J + 3, haro sur les descentes d'escaliers ! Bilan : moyennement satisfait du temps, content d'avoir quand même terminé mon premier marathon. Je ressors de cette expérience avec encore plus de respect pour cette épreuve mythique et ces athlètes allant  au bout de leurs capacités physiques. Je ne parle pas ici des Kenyans qui ont fait le tour en un peu plus de deux heures, à peine essouflés ! Diététiquement, j'étais au point avant et pendant la course (j'ai bu à tous les ravitaillements), ma préparation athlétique était par contre, comme prévu, nettement insuffisante pour profiter pleinement de cette magnifique traversée de Paris".

jeudi 6 novembre 2014

011 - Gérard Touchet (Saint-Maur), 3 h 25 au marathon de Berlin 2014

Touchet Gerard

A 56 ans, j’ai eu le bonheur de courir mon 22ème marathon, à Berlin, le 28 septembre 2014. Epreuve marquée par le nouveau record du monde du kényan Dennis Kimmetto, en 2 h 02’ 57, longtemps avant que je franchisse, à mon tour, la porte de Brandebourg, 4 327 ème sur les 45 869 participants, venus de130 pays différents…

Voilà un marathon à la réputation non usurpée : le plus rapide du monde, assurément, avec ses 20 m de dénivelé, ses larges avenues, son organisation sans faille et son ambiance festive que je classe entre celles de New-York et de Paris. Quelques images pour prolonger le rêve :

7 h 45 : sans précipitation, je regagne mon sas des « moins de 3 h 30 », à seulement une heure du départ. Imaginez le bois de Vincennes au centre de Paris, Tiergarten est le poumon vert de Berlin. Sous un frais soleil, une musique classique entraînante et un envol de ballons, le départ est donné, majestueux. Je ne mets que 2’14 à atteindre la ligne et à peine 5’ à courir le premier kilomètre, sans bousculade ni piétinement.

10ème km : tout va bien, je respecte mon temps de passage, en 46’52, à proximité de la tour de la télévision de l’ex-RDA, avant d’emprunter l’avenue Karl Max, bordée de ses immeubles de style communiste. Partout, le public est enthousiaste, avec de nombreux orchestres et des colonies de supporters, scandinaves surtout.

Semi marathon couru en 1 h 40’18, mais je sais ne pas pouvoir maintenir ce tempo ensuite. Je passe devant une église de briques rouges dont les cloches sonnent à toute volée, couvertes par les encouragements de la foule. Ne pas se griser, même si…

30ème km en 2 h 24’25 : ne me satisfaisant plus des seuls gels ramenés de Châteauroux, avec l’eau du ravitaillement, j’engloutis ma 1ère banane (2 autres suivront) et je repars, déterminé.

40ème km en 3 h 14’30 : n’ayant pas voulu reconnaître la fin du parcours la veille, je découvre le marché des Gens d’Armes (datant du XVIII ème siècle). Mais fatigué, je m’impatiente de regagner « Under den Linden » (Sous les Tilleuls), les Champs Elysées berlinois. Passé le 41ème, m’y voilà enfin ! Un coup d’œil au chronomètre me fait espérer moins de 3 h 27 (défi lancé par mon ami Frédéric Antérieur, avec qui je me suis entraîné, merci à lui). Je tente donc d’accélérer, mais un muscle de ma cuisse gauche n’apprécie pas. Dont acte, je décide de « gérer » et surtout de savourer le final, comme ce jeune coureur zigzaguant, devant moi, pour photographier la foule en délire, avec son téléphone portable.

3 h 25’57 : mission accomplie, pour les deux personnes souffrantes à qui je dédie ce marathon. Après la ligne d’arrivée, plus aucun spectateur, un calme relatif revient, mais l’euphorie est là : j’unis mes battements de main à ceux des centaines de femmes et d’hommes qui en terminent avec moi. Un dernier symbole de paix et de liberté, en réponse aux crimes commis dans le monde : les pelouses de la place de la République, face au Reichstag, envahies par tous ces sportifs, généreux et solidaires, qui récupèrent tranquillement, un grand gobelet de bière sans alcool à la main, sous le beau soleil berlinois. Danke Berlin !

dimanche 27 septembre 2015

012 - Christophe Barrault (Le Poinçonnet), 3 h 08 au marathon de Tours 2015

Barrault ChristopheLa préparation a commencé mi-juillet mais avec une motivation moindre que ma préparation de l'année dernière (marathon de Tours 2014 bouclé en 3 h 11 mn 41). Les séances de fractionné ont été difficiles mais j'ai réussi à faire des sorties longues.
Dimanche matin, réveil à 5 h. Sur la route, nous rencontrons de nombreuses nappes de brouillard. Arrivés à Tours vers 7 h 30, nous retrouvons Nathalie et Hervé qui avaient récupéré nos dossards la veille (merci à eux). Nous nous préparons, faisons un footing de 3 mn et nous nous dirigeons vers la ligne de départ à 8 h 45. 
C'est sous un soleil radieux (comme souvent lors des 10 et 20 km de Tours) que le départ est donné à 9 h. Je suis dans le sas des 3 h 15, à coté des meneurs d'allure. Les premiers kilomètres sont un peu difficiles, il faut mettre la machine en route. Au bout de 3 km, le moteur commence à être chaud et je prends mon rythme (13,5 km/h) : avec un groupe d'une dizaine de coureurs, nous lâchons petit à petit les meneurs d'allure des 3 h1 5. Nous quittons Tours et prenons la direction de Villandry. Le parcours est légèrement différent de l'année dernière où nous sommes sur une départementale jusqu'au km 7 (l'année dernière dernière nous avions récupéré la piste cyclable sur les bords du Cher qui avait posé des problèmes car elle était étroite). Nous récupérons cette piste cyclable au bout du 7èe km. J'aperçois devant moi (à environ 2 mn) les meneurs d'allure des 3 h 00. Je sais que je suis un peu rapide car, vu ma préparation qui n'a pas été optimum, mon objectif est de terminer en 3 h 15 – 3 h 20. Mais, tant pis, je me dis qu'on verra bien : ça passe à ce rythme ou ça casse. Nous sommes sur les bords du Cher : le cadre est sympathique et très verdoyant. Cependant, le public est peu nombreux sur cette partie. Au 13e km, 3 avions de chasse passent au dessus de notre tête car ils se dirigent vers Tours pour donner le départ des 10 kms. Le 16e km est l'entrée sur la commune de Savonnières. Le public est très présent et les encouragements très fournis (cela stimule). A cet endroit, sur la droite, se trouve le circuit de marathon mais avec 5 km de plus où j'aperçois quelques coureurs. 

Nous arrivons ensuite à Villandry où nous entrons dans le parc du Château ; nous longeons sur 100 m le jardin potager (l'année dernière, nous avions fait le tour du potager mais celui-ci comprenait beaucoup de virages d'où la modification du parcours). A la sortie du château, nous retournons sur les bords du Cher en direction de Savonnières.
J'ai un petit passage à vide et décide de ralentir un peu. Malheureusement, nous n'étions que 3 et mes 2 compagnons de route continuent. Je me retrouve seul et passe au semi en 1 h 33. Je me dis que le deuxième semi risque d'être long. A ce moment, j'aperçois sur l'autre rive du Cher les meneurs d'allure des 3 h, ils ont environ 1 km d'avance. 

Passage sur le pont à Savonnières pour traverser le Cher avec la montée sur le pont sur des pavés. Mais les encouragements de la foule placée à cet endroit permettent de passer ce casse pattes sans trop de difficultés. De l'autre coté du Cher, j'aperçois les meneurs d'allure des 3 h 15 à environ 1km derrière moi. Je suis donc seul mais je garde mon rythme (entre 13 et 14 km/h). Cette deuxième partie du parcours se déroule en direction de Tours  entre le Cher et la Loire mais avec un léger vent de face. Au 26e km, un coureur de Vendôme me rattrape, je trouve que son rythme me va et je m'accroche. Mais, au bout de 4 km, il ralentit, alors je reste à mon rythme. Sur cette partie, nous remontons 2 fois sur la digue de la Loire (vers le 28e km avant Berthenay et le 34e km avant St Genouph) qui sont deux petits casse-pattes. Les muscles des jambes commencent à se durcir mais, dans la tête, je vais de ravitos en ravitos (soit tous les 2,5 kms) : le mental prend le dessus sur les jambes dont le cycle devient machinal. De plus, le public est beaucoup plus présent sur cette partie du circuit et nous encourage par nos prénoms (ceux-ci sont indiqués sur nos dossards). J'arrive à ne pas m'arrêter sur les derniers ravitaillements (contrairement à l'année dernière) et reste toujours à une allure constante (entre 13 et 13,5 km/h). Je vois des coureurs s'arrêter brutalement car ils ont des crampes. J'arrive dans la banlieue de Tours (à La Riche) puis le dernier ravito. Un kilomètre plus loin, je retrouve le circuit des 10 et 20 km. De l'autre cotés de la route, passent les coureurs du 20 km qui entament leur deuxième boucle (les 20 kms de Tours correspondent au parcours du 10 km  à parcourir 2 fois). Puis arrive la dernière ligne droite (environ 500m) avec une foule très nombreuse : les encouragements et les cris sont nombreux mais cette dernière ligne droite est difficile. Je sers les dents et passe la ligne en 3 h 08. 

Je m'appuie sur les barrières et je vois mon partenaire de club Barnay (Lascombes) me féliciter. Il a franchi sa ligne d'arrivée en même temps que moi (il a fait un super temps sur 20 km en 1h18 – le 20 km étant parti à 10 h 50). Je récupère, mange et je retrouve un autre ami Bubu (Viollet) qui n'a pas terminé sa course mais a fait un entraînement sur une trentaine de kilomètres. Un peu plus tard, je retrouve Hervé et Nathalie Aldebert (qui ont terminé leur marathon respectivement en 4 h 07 et 4 h 29 – bravo à Nathalie pour son premier marathon et félicitation à Hervé pour avoir préparé son épouse à cet effort). Je retrouve également les autres coureurs de l'US Le Poinçonnet jogging qui ont participé aux 20 km et, pour la plupart, sont heureux de leur performance et de l'ambiance autour de la course. Félicitations également à Calou (Pascal Casasas) que je n'ai pas vu mais qui a participé et terminé le marathon.